Vous connaissez le prix d’un timbre ? Bravo car moi, honnêtement, je l’ignore. Il n’est d’ailleurs plus marqué sur le timbre, donc comment savoir ? Je me rappelle des conseils ou surtout des pubs dans le genre: “ça ne vous coûte que le prix d’un timbre”, donc pour vous rassurer que ça ne revient à rien. Mais bon, quand on ne connait pas le prix, comment exclure une mauvaise surprise ?

Tout paiement de nos jours, se fait en douceur: par carte, par prélèvement automatique....

Il fut un temps: en France, à chaque péage, je prenais un tiquet, et je jetais un coup d’oeil sur le prix. Ce n’est plus le cas. Depuis des années, je traverse les autoroutes de la France entière, interrompu seulement par des arrêts à 30 km/h sur la bande “orange” à gauche, un ‘bip’, et hop, c’est reparti ! Comme si c’était gratuit. La facture du ‘bip’ me sera bien sûr envoyée par mail, et débitée sur ma carte de crédit, qui sera payée “automatiquement”.... donc tout à fait sans que je m’en rende vraiment compte. Parfait... ?

C’est un peu le problème de notre société (et de la pauvreté): on ne connait plus les prix. L’ euro n’a pas arrangé les choses (en France on compte encore souvent en “Anciens Francs”...). Donc pour les moins instruits d’entre nous, les surprises jaillissent de partout. Payer en liquide au supermarché prend parfois plus de temps qu’obtenir un crédit, et ensuite, vous repartez avec un code de 4 chiffres qui vous fait oublier le prix de tout achat. Du “A” d’Achat à celui d’ Alzeimher précoce ?

Il faut donc d’urgence une éducation (et un suivi) adapté à notre société de consommation “à vitesse supérieure”, car toute dépense est rendue si facile, que nous n’en sommes plus conscients du tout.

Mais finalement, le prix d’un timbre, c’est peut - être celui d’un royaume ?

Wat u vast niet gemist hebt - Ce que vous n’avez certainement pas râté - You didn’t miss this one did you ?

16 10 2010 ‘Autorité parentale et prévention de la délinquence’ (Blog dans Le Monde du juge des enfants J. Rosenczveig)

A quote a day, keeps the doctor away ;-)

“Chaque lettre est une chambre claire

Une chambre noire où l’un et l’autre

Nous entrons dans le plus grand dénuement

Chaque mot met à vif notre mémoire

Entrant dans la chambre d’écriture

Nous modifions tous les répères

Et suscitons de grandes libertés

Comme en la chambre de morts

Fermée rouverte incessamment

Et définitivement inhabitable”

Eric Brogniet,  dans Anthologie belge francophone ‘Ceci n’est pas une poésie’ (Atlas 2005)